lundi 30 octobre 2006

En direct sur death TV



Jean Pierre Laroche-Foucault : Je rappelle que vous jouez pour 500 euros.

Candidat : Hum...je sais pas, je pense que je vais utiliser un joker, et je vais demander à un ami.

J-P Pour les Intimes : D'accord, on appelle qui ?

Candidat : Ma mère.

J-P : Votre mère est votre amie ?

Candidat : Eh bien...oui, enfin je crois, je ne me suis jamais posé la question à vrai dire, hihi.

J-P : D'accord, nous appelons votre maman.

******

Maman : Allo ?

Candidat : Oui maman c'est moi, Philippe.

Maman : Ah ben dis donc, pour que t'appelles...t'as besoin d'argent ?

J-P : Haha, vous ne croyez pas si bien dire madame.

Candidat : Maman je suis à qui veut gagner des millions, réponds-moi vite, avec quoi vaut-il mieux se sodomiser pour ne pas trop souffrir, une pastèque, un téléviseur 16/9, une armoire, ou un stylo bic...t'as entendu ??

Maman : Oui, oui...attends...

Horloge : 25 - 24 - 23 - 22 - 21...

Candidat : Maman il reste 18 secondes !

Maman : Oui hum...han...aïe ! Arf, c'est pas la pastèque déjà.

Candidat : Plus que 10 secondes !

Maman : Ouhhh putain...aïe aïe aïe...le téléviseur non plus dis donc, ahhh...han han.

Candidat : 5 secondes !

Maman : AAAHHHHHHH ! C'EST PAS L'ARMOIRE NON PLUS SNIF AHHHH

Candidat : 3 secondes !! La réponse !

Maman : Le stylo bic ! Il rentre comme dans du beurr... [clic]

******

J-P : Votre maman avait l'air émue au téléphone...

Candidat : Hum oui...bon elle avait l'air sûre d'elle, donc je dirais réponse D, le stylo bic.

mardi 24 octobre 2006

Ma lettre de motivation pour la bourse de mérite à l'école Francis de Médicis à boulogne sur mer

Madame, Monsieur, ou Transsexuel,

Titulaire d’un Baccalauréat Culinaire de spécialité savoyarde, et ayant subi avec triche le concours d’admission en classe préparatoire de mise à niveau en Arts de la broderie à l’institut Yves Rocher de Paris , je me permets de vous signifier ma résignation quant à la poursuite de mes études.

En effet, j’habiterai à Boulogne Sur Mer à la rentrée, ce qui constitue un changement considérable dans ma vie géographique comme financière. L’année de mise à niveau en sciences du canevas est, à mes yeux globuleux, à la fois une année de repos intensif et un tremplin vers mes études supérieures puisque j’envisage l’année suivante d’intégrer la section architecture ferroviaire de la même école en vue de l’obtention du brevet des collèges. Cette école possédant une cantine européenne , j’aimerais effectuer mon stage en chaise roulante à l’étranger et notamment en Mongolie afin de mettre doublement à profit ce dernier. Après l’obtention de ce truc, j’espère pouvoir poursuivre mes études en gestion des ressources pétrolières pour ensuite intégrer la section Caverne des Gobelins, l’école française de magie par excellence.

Depuis mon plus jeune âge et par curiosité, j’ai souhaité élargir mon anus au maximum et ce avec une motivation inébranlable. J’ai toujours cultivé un goût pour les belles bites et le fait d’avoir suivi des cours de pornographie en lycée n’a que renforcé mon souci de performance dans l’élaboration de plaisirs personnels aboutis. Les études que j’envisage me permettront de maîtriser les différents outils de création graphique et d’avoir un champ d’activité très vaste, d’un excellent niveau à l’échelle de richter.

Enfin, à la sortie de mes études, j’envisage d’aller manger un sandwich et idéalement de travailler en relation avec l’étranger ou même avec un esquimau afin de satisfaire mon envie personnelle de pratiquer une langue autre que le français.

En espérant être parvenu à vous témoigner l’importance de ma motivation quant à la poursuite de mes études et dans l’attente de la considération favorable de mon projet de votre part,

Je vous prie d’agréer, Monsieur, Madame, Trans, l’expression de mes étranges sentiments.

samedi 21 octobre 2006

Teenage Mutant Hero Kitty

Hyeault les amis,

Je suis piégé. *Se tient le ventre*

Je vais mourir je crois, j'ai trop faim, et si je veux manger je dois faire de la vaisselle. Mais je suis un rebelle et je lutte. Ces assiettes avec des vieux trucs à gratter dessus, ça me rebute, j'ai pas envie. Ouin ouin, j'ai faimmmmm.

Cette nuit j'ai rêvé que Kirby s'était transformé en bébé humain. Il avait les mêmes yeux, c'est pour ça que je l'ai reconnu. Je l'ai soulevé avec fascination, je lui ai demandé de m'expliquer comment il avait effectué cette mutation. Il a miaulé et m'a amené dans la salle de bain, et j'ai vu au sol un amas de poils gris, vestiges de son ancienne vie de chat.

jeudi 19 octobre 2006

2nd degré + 3ème degré = 1er degré

Ah non hein, deux soirs de désespoir d'affilée, c'est pas normal, ça respecte pas le quota d'un soir sur deux.

Kirby a raison de me sauter dessus, je suis un gros poisson rouge qui tourne en rond sans aucun but.

J'ai envie d'alcool et j'ai 0 euro. J'ai envie de drogue et j'ai 0 ordonnance. Je vais me rabattre sur un yaghourt.

MERDE HEIN.

Chaque nuit j'entends mon voisin tousser à la limite du vomissement. On dirait qu'il a une maladie moyen-âgeuse.

Pendant ce temps, dans le monde de Stafy :



Désespoir, j'écris ton nom. (Ayé c'est reparti...) Chut !

Désespoir j'écris ton nom. Sur une fusée en partance pour Pluton j'écris ton nom. (Il va nous refaire le coup du papier toilette ?) Sur un carré de PQ j'écris ton nom. (Mouarf...) Je meurs dans un igloo. A cause de ta faute, ô désespoir. jE CRIE oups, je veux dire, d'un silence tonitruant je crie ton nom dans les abysses du ciel. Il s'enfonce dans un trou noir qui le téléporte dans une autre dimension. A partir de là, je sais pas.

Désespoir, j'écris ton nom. Sur un blog j'écris ton nom. C'est quand même le minimum après l'Espace.

Dans le cul de Guy Carlier je n'ose écrire ton nom, mais sache que je le ferais si j'avais le courage d'affronter un rayon boucherie d'Auchan entassé sous forme de crottes dans une grotte cyclopéenne.

Sur la bosse d'un chameau halluciné qui cherche une oasis dans le désert et qui tombe sur le cadavre du Petit Prince j'écris ton nom.

Par sms pour la Starac j'écris ton nom.

Sur la vie de ma mère ainsi que de toute ma famille j'écris ton nom.

Sur ma liste de jouets au Père Noyel que j'envoie à l'adresse officielle j'écris ton nom, et Fatima une employée étudiante de 22 ans le considère avec perplexité avant de le jeter à la poubelle.

Dans mon assiette je coupe ton nom, dans les toilettes je gerbe ton nom, à la télé je mate ton nom, partout ton nom est là, plus répandu encore que Nicolas.

Désespoir, si j'avais encore de l'inspiration je continuerais d'écrire ton nom mais là euh j'suis fatigué. Va te faire foutre.

Faire le point sur mon nouveau colocataire

Hier, et ce, pendant la journée entière, j'ai mis à execution mon plan vigipirate, visant à surveiller Kirby de manière accrue. Nom de l'Opération : "tu vas utiliser ta litière bordel de merde ou je t'accroche au plafond avec de la super glue pendant une heure"

J'ai commencé par prendre des notes sur son comportement, pour mieux l'étudier. Il dort, jusque là il est charmant. Il se réveille et s'étire, de manière un peu trop humaine pour être raisonnable, il plie les yeux, une larme de bonheur et un petit cri de jouissance, vive l'étirement. Ensuite il se remet debout, et il va manger. Je l'escorte jusqu'à la cuisine, déguisé en civil, je fais semblant de chercher des cd, il mange, je tourne les yeux vers lui et quand il me regarde, je lève les yeux au plafond en faisant "la la la, je chante, la la la". Parfait.

Ensuite il doit aller chier, c'est sûr, je le prends en filature, il s'arrête sous le canapé un moment, je dis au taximan d'attendre un peu, il râle, je lui file un billet de 20 euros qu'il ferme sa gueule merde, je suis en mission. Kirby gratte un peu ses griffes sur le canapé, il laisse traîner son museau dans la poussière, il semble vouloir jouer. Il prend la peluche de bob l'éponge et commence à la tabasser. Et là je suis assez déconcerté, mon bébé serait une racaille ? Bref, là n'est pas le sujet, Kirby a cessé de jouer, il reprend un chemin incertain, il va sous le buffet, et s'immobilise en posant le cul vers le sol, je sors discrètement du taxi en disant de garder la monnaie, j'approche et je crois que c'est le moment propice (pro-pisse ?) Je vois du jus jaune tomber de Kirby.

Ni une ni deux je sors mon flingue (enfin, j'imagine que j'en ai un, oui j'aime m'amuser tout seul chez moi, faites pas gaffe)

KIRBY ! PATTES EN L'AIR ! GRRR

QU'EST-CE QUE JE T DIT !!! Je passe mon bras sous le buffet, ma main caresse le pipi, c'est agréable, il s'enfuit, je dois le courser.

KIRBY...(plan B) Kirby mon mignon viens ici...je vais pas te faire de mal, juste te caresser voyons, allons, faisons l'amour, pas la guerre, viens on va se lécher, viens. Il est très méfiant il avance par petits sauts hésitants, puis il voit ma main rassurante, cette même main qui le caresse souvent en lui donnant bcp de plaisir. Je sais ce qu'il se dit : cette main peut pas être foncièrement mauvaise...et il approche...doucement...doucement...AH VOILA JE T'AI CHOPPE ENCULE, je fous son nez sur sa pisse et je lui mets une baffe quil n'oubliera pas de sitôt vindiou, et je le remets dans sa litière, en + c une jolie litière, j'ai collé plein d'autocollants super mario bros, il devrait trop la kiffer, c un gosse, les gosses aiment ça nom d'une pute d'amazonie.

Voilà, tout ça c'était hier, mes opérations et arrestations se sont déroulées à plusieurs moments, donc plusieurs appréhensions et plusieurs punitions.

En Conclusion : Je me réjouis de vous apprendre que Kirby est désormais propre, il va dans sa litière sans aucune aide, je croise les doigts. C'est un franc succès de mon entreprise, un peu comme...s'il avait eu une image à l'école. Je suis fier de lui, maintenant on peut trop se rouler des pelles dans le lit et oublier cette vilaine promiscuité des derniers jours.

Heure de la plainte nocturne

Dame Psy4,

Vous pouvez êtres fiers de votre CMP où viennent s’échouer les basses gens et autres anormaux. Si vous n’étiez pas là, ils se feraient beaucoup maltraiter dans la jungle de la vie à l’extérieur. Vos locaux sont un paradis de bienveillance et de rassurement sur le monde. Un peu comme une maison de dînette grandeur nature. Vous semblez faire preuve d’une réelle empathie, ce qui doit être fort utile lorsqu’on choisit ce métier. Vous êtes très tolérants, vous apportez la tolérance absolue et idéologique, qu’on devrait pouvoir trouver partout dans la rue, mais qui s’avère être aussi rare que des pommes bleues au soudan.

Il est d’usage qu’après une avalanche de compliments on passe aux affaires obscures. Vous noterez même, en spécialistes, que le fait de commencer par le positif et de finir par le négatif favorise largement le négatif, et vous aurez vite deviné l’objet de mon écrit, mais gentiment, parce qu’entre nous, on fait tout dans la gentillesse et les sourires. Même quand on enfonce une aiguille dans le bras d’un agité à l'endroit caché de l'hôpital, on le fait doucement et en souriant comme une maman qui donne un biberon.

Il y a des choses que je ne dis qu’à vous, c’est normal vous me direz. Puisque quasiment tout est normal, héhé. C’est pour ça que je vous kiffe, même si vous êtes psychopathement dangereuse. Je m’explique, sous vos aspects « libérez-vous », « ce que vous ressentez n’est pas mauvais », vous n’êtes qu’une preneuse de notes, derrière vos lunettes les analyses fusent en secret. Et puis un jour on se retrouve attaqué par le gentil nounours que vous êtes, ça nous tombe dessus avec un tas de dossiers et de preuves, limite purgatoire.

Heureusement j’ai vite compris la chose, et je ne me confie guère plus à vous. La dernière fois j’ai eu le malheur de parler un peu, et j’ai eu un nouvel ami, Abilify, pas un ami invisible non non, juste la seule réponse que vous êtes capable de donner, maniant votre véloce stylo bic, le cachet de la pute faisant mal au foie.







******

Cher moi,

Je peux me confier à toi ? S’il te plaît, dis oui, sinon je suis un peu mal barré !

En ce moment j’ai un tas de bestioles qui grouillent dans mon ventre, tu vois, par là, où y’a toute la merde, les égouts du corps, enfin, c’est là que je les place parce que je les sens ici venir des tripes, mais j’imagine aisément qu’elles sont liées au cerveau et encore + loin, à l’âme. On dirait les noiraudes dans Totoro, version pas gentilles.

Généralement j’essaie de les contenir en les étouffant avec un poumon, mais elles continuent de grouiller et veulent sortir, façon alien en déchirant le ventre victorieusement.

Alors je joue au papa, je leur dis : « petites bestioles grouillantes, vous me rendez dingue, vous m’obsédez, c’est pas possible ça, d’abord d’où vous venez ? Arf, je veux pas savoir. Voilà ce que je vous propose (et je sens leur excitation, leurs petits cris de boules de poils, petits critters facétieux) hum, je vous laisse sortir un peu, mais je choisis ce qu’on fait. C’est compris ? Je vous lâche et vous me sautez pas sur la tête, vous détruisez pas ma vie déjà si nulle, compris ? »

Les choses qui grouillent se mettent à piailler comme des corbeaux de l’enfer, mais elles sont contentes. Je les sors et je leur dis « on va faire de la musique ». Elles sont ravies, elles prennent les guitares, le synthé, elles font n’importe quoi, se défoulent, j’ai peur qu’elles détériorent les instruments. Hey, calmez vous ! Y’a des gens au dessus quand même. Une cacophonie s’installe, j’entends des chants satanistes, ça parle de chaos, d’apocalypse, de haine, de destruction de l’humanité.

Je leur dis que c’est intéressant. Très intéressant. Même si au fond de moi-même je sais que j’effacerai tout ce qu’ils ont fait car c’est inaudible. Je leur dis qu’ils sont assez sortis, qu’ils peuvent rentrer maintenant. Et comme je m’y attendais (avec une pointe de lassitude mélangée à de l’agacement), elles refusent. Elles assurent vouloir respecter le contrat, ne pas me bouffer, mais simplement pouvoir s’exprimer encore un peu.

Alors je leur dis «on va faire de l’écriture ». Et c’est parti, elles se mettent à écrire, comme de studieux élèves, chacune avec une copie, sauf qu’elles écrivent avec le sang de leur bras tailladé, et je me demande bien qui va nettoyer ça. LES BOULETS.

Je lis les copies, comme un prof, la honte. Alors comme d’hab, nihilisme, apologie du suicide, haine, haine, haine, et désespoir, désespoir, désespoir.

Je dis que c’est très bien tout ça, mais il faut penser à rentrer maintenant. Respecter un peu le contrat.

Ils répondent que le contrat ne stipulait aucune contrainte de temps. Je m’aperçois que je suis seul, et un peu piégé. Ils rôdent autour de moi. J’essaie de faire des blagues, pour les calmer, les occuper, mais je sens dans leur regard que leur seule envie est de me détruire.



Ils disent que je trouve leur travail intéressant et bien. Je réponds que je disais ça pour être gentil, mais ils pensent que j’étais sérieux, et que je suis des leurs, que j’ai juste à me laisser glisser un peu et leur tendre la main, les amener à une partie + haute que celle où ils s’entassent comme des malheureux à l’habitude.

J’ose leur demander ce qui se passerait si j’acceptais une telle demande.

Je sais que c’est dangereux, je suis pacifiste, mais avec eux, on ne peut rien prévoir, qui sait, je pourrais commettre des crimes et ils m’auraient bien mis dans la merde. Leur seule envie, c’est qu’au moment du tribunal, ils pourraient, s’ils le souhaitaient, se manifester violemment et affirmer leurs projets nihilistes radicaux envers l’humanité…au travers de ma bouche, et j’ai de gros doutes sur cette défense.

ALLEZ Y'A PU RIEN A FAIRE LA, RENTREZ CHEZ VOUS

mardi 17 octobre 2006

Superfourmi présente : le lot de 2 nullités musicales

"Salut c'est Renaud, ça gaze les mecs ? Alors moi je lance un pavé dans la mare, j'ai décidé de dénoncer les bobos, parce qu'ils écoutent Vincent Delerm et lisent Telerama, les bobos, et aussi ils vont faire leurs courses dans les supermarchés et ils regardent la télé, ils se font des ptits dej le matin, hahahaha, les nazes ! Pfiouh, depuis que j'ai arrêté l'alcool j'me sens super inspiré, alors planquez-vous, tin tin tinnn je vais repeindre les murs en rouge sang avec ma plume acide ! Héhé, au fait, LIBEREZ INGRID BETANCOURT si c'est pas déjà fait."

"Salut c'est Marianne James, être juge à la nouvelle star ça m'a vraiment donné confiance en moi, un peu trop tu dis ? T'as un problème ?? J'ai décidé de me lancer dans la mare, je vais dénoncer les people, parce qu'ils chantent comme des casseroles et ils sont superficiels, les people ! Oh my god, pas comme moi quoi. Moi je mets du Andy Warhol dans mon clip au moins. Je suis arty et hardcore, yeahhh"

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Hum hum euh. D'accord. Les bobos ? Les people ? Euh, si on tirait sur les ambulances qui en ont vraiment besoin ? Ouais ? Alors tirons en choeur sur Renaud et Marianne James !

dimanche 15 octobre 2006

Je suis devenu maman et papa



Cette image vous fait penser à :

1) Le Roi Lion

2) Michael Jackson montrant son bébé au balcon

3) Moi montrant ma chatte lors d'un plan exhib à la cam

La bonne réponse est la dernière bien sûr.

Oui je suis devenu maman et papa de cette petite boule de poils, rhooo...c'est mimi à cet âge là...et tellement joueur...quand on pense qu'après ça devient obèse et dépressif.

Je l'ai appelé Kirby, Kirby dis bonjour à la caméra, le monde entier a les yeux rivés sur toi :

"Miaww" Euh Kirby, la caméra c'est celle où y'a un point rouge bordel. "Miawww"

Bon, tant pis.

Alors oui, c'est très utile un chaton, quand on a pu rien à bouffer durant les longs soirs d'hiver, on le met 1min30 au micro-ondes et hop, de la bouffe chinoise. Nan, je plaisante parce que je suis assez anxieux en fait. J'ai peur de pas être à la hauteur, je confiais mes inquiétudes à Life la dernière fois : qu'est-ce qui se passera lorsqu'il sera adolescent ? Qu'est-ce qui se passera lorsqu'il comprendra qu'il a été adopté et qu'il voudra retrouver ses parents biologiques ? Je veux le meilleur pour elle ou lui, je serais prêt à donner ma putain de vie, mais toutes ces questions restent en suspens.

Bref, pour le moment ça va, à part qu'il a du mal à s'habituer à la litière, je dois nettoyer ses merdes en bloquant ma respiration comme Jean Marc Barr dans le Grand Bleu. La dernière fois il avait la diarhée et un long fil luisant de chiasse jaune pendait à son cul, j'ai dû courir après pour couper cet affreux cordon anusical. Pourtant j'essaie de le punir, quand il chie sous l'armoire je le prends et je le regarde droit dans les yeux en disant "écoute mec, ça se fait trop pas quoi, même Courtney Love est jamais tombée aussi bas" mais je crois que mes sermons il s'en bat la race.

Plus tard je compte me pacser avec, j'attends sa majorité mais ce qui est cool c'est qu'ils grandissent plus vite que nous.

Bon, je vais retourner lui faire des calins en attendant.

samedi 14 octobre 2006

En direct sur death TV

Les arbres. Ils sont parmi nous depuis des millénaires, mais qui sont-ils vraiment. Les arbres.

Le saviez-vous : il en existe de plusieurs sortes.

Mais pour engager le débat, j'appelle Jean-Jacques Lelierre, un spécialiste des arbres justement.

******


death : Hyeault Jean-Jacques.

Jean-Jacques : Bonjour death.

death : Euh Jean-Jacques, ma première question serait en toute franchise, euh les arbres...mais putain les arbres quoi !

Jean-Jacques : Eh oui.

death : Hey ! Dans le Seigneur des Anneaux à un moment y'a des arbres géants qui marchent et parlent, vous croyez qu'on verra ça dans la vraie vie ?

Jean-Jacques : J'en doute.

death : Erf, ça craint. C'est nul la vie. Bon bah tant pis, en tout cas je rappelle la sortie de ton livre euh "Les Arbres, nos amis d'écorce" mouarf, un peu naze le titre, aux éditions Les Peupliers...comme c'est drôle.

Jean-Jacques : Héhé.

death : A la prochaine pour une nouvelle émission, bisous.

vendredi 13 octobre 2006

Légèrement frustré

Il y a deux ans je terminai un court roman intitulé "le zombie de la famille Lambert". Grand succès auprès de quelques personnes de mon entourage. Euh l'histoire, ça parlait d'une société où les zombies ont été domestiqués, et on suivait les péripéties de l'un d'eux, adopté par une famille ultra normale. Il prend des bains de formol, il mange des pissenlits, il perd régulièrement ses membres, se décompose, il est promené en laisse par le gosse de la famille, et surtout il a la haine envers les gens et la vie parce qu'il n'arrive pas à mourir et trouver le repos.

Je l'ai envoyé à des maisons d'édition qui m'ont toutes répondu par une lettre standard de refus. Evidemment elles devaient avoir de bonnes raisons ou simplement ne pas l'avoir lu. C'est vrai que c'était un peu trash à l'extrême et construit tellement bizarrement, là n'est pas le problème. Je m'en suis largement remis et j'avais même tout oublié, le truc pourrit dans un placard à l'heure qu'il est.

Ce qui me troue un peu le cul, c'est qu'hier j'achète Mad Movies, ma revue fétiche qui parle de films d'horreur et de fantastique, et je vois quoi ? Je vois que prochainement un film va sortir, Fido, et ça se déroulera dans une bourgade paisible où les zombies ont été domestiqué, et l'histoire s'attardera sur l'un d'eux au sein d'une famille. Evidemment c'est une coïncidence et le monopole des idées n'existe pas, dieu merci. C'est juste très dur artistiquement, de voir qu'une idée qu'on a eue puisse avoir une exploitation dont on profite pas.



Je suis dépité parce que si mon roman avait été publié et porté au cinoche, à l'heure qu'il est, je mangerais ptêt des sushis dans un restau japonais classe plutôt que des vieilles boîtes de conserves de raviolis toutes pourries.

Pour me rassurer je dois me dire que je suis un "écrivain maudit" parce que c'est cool et tout, mais j'crois que je préfèrerais le fric et le succès en fait BORDEL.

Je crois que le pire, ça serait quelqu'un qui lirait mon roman après avoir vu ce film et qui me dirait "eh, mais t'as tout pompé là dessus !" Là je crois que je pourrais me mettre une balle.

Grr grrr j'ai la haine.

dimanche 8 octobre 2006

Drame's

Après Diam’s, découvrez Drame’s, la nouvelle sensation rap/rn’b féminine pas stressante du tout. Avec son nouveau tube « C’est quoi ton blem », dont voici en exclusivité les paroles :


Couplet


Oh tu veux quoi toi, t’es qui d’abord me regarde pas, tu veux un coup de boule, baisse les yeux tu te prends pour qui, tu crois que t’es un keum avec des couilles et une teub mais t’es une lavette, t’es rien, ta meuf c’est une pétasse, une blondasse comme marine le pen ouais moi jsuis pas blonde et jte fais peur parce que je suis intelligente, désolée, je suis pas cantatrice je suis castratrice mes rimes elles triment sur les cimes de la clim’ pendant que tu mates la crim’ ouais c’est pas l’école qui ma dicté mon code pin, mais c’est l’auto-école qui m’a dicté mon code de la route, et c’est l’école laïque qui m’a dicté des dictées, ouais ouais


Refrein


EH EH OH OH

NAN NAN OUAIS OUAIS

D’OU QUE TU ME PARLES

TU VEUX QUOI TU ME CHERCHES OU QUOI


Moment d’accalmie avec solo de violon


Ouais…Drame’s, c’est mon nom…Big Up à Ségolène…et Fuck Sarkonazi…ouais je m’appelle Drame’s et alors c’est un prénom comme un autre tu voudrais quoi, que je sois comme tout le monde ? Je suis comme tout le monde, je parle de mon quotidien, ma galère, t’as jamais connu ça toi alors steuplé me fais pas la morale…


Couplet


Oh Eh j’suis pas là pour te faire la morale ou te dire quoi faire, nan nan, juste pour te montrer une way of life, au fait qu’est-ce qu’il devient mon keum jvais envoyer un sms putain, il répond pas, le bâtard, il me trompe j’en suis sûre, je dois checker son répondeur, ses e-mails, y’a un truc que jsais pas, tant pis je vais chercher mon frère qui sort de zonzon, on va manger un kebab comme des jeunes normaux alors qu’on est pas normaux on mange des steacks stigmatisés jte le dis cousin, y’a comme une odeur de prout dans les toilettes publics, comme un goût de cacahuète dans le beurre de cacahuète, c’est bizarre tout ça, comme par hasard alors qu’on approche des présidentielles, ouais ouais

Refrein (bis)

vendredi 6 octobre 2006

Les blogs de bébés sont fake

Hello, je m'appelle Maximilien ! je suis un garçon et je suis né le 24/03/2006 à 21h48, sur ce blog vous suivrez mon parcours et mes premiers pas dans la vie.



6 octobre 2006

Aujourd'hui maman est contente car j'ai beaucoup souri. Mon sommeil est un peu agité ces derniers temps, papa doit se lever la nuit pour venir me rassurer !

Maman est fière car j'ai appris à mettre ma main devant ma bouche quand je rote, par contre je me chie toujours dessus.

Je tire la queue de Médor, notre chien au prénom très original. Au fait, vous vous demandez comment c'est possible que j'écrive sur un blog alors que j'ai quelques mois ? Mais c'est simple ! C'est mes parents qui parlent à ma place !

Je crois que ça leur permet d'insuffler leur volonté à travers moi, de maîtriser ma conscience, d'imposer leur normalité à mon début de vie. Peut-être que je leur en voudrai quand j'aurai 18 ans et que je serai rebelle, oh oui je leur en voudrai d'avoir parlé à ma place, d'avoir exprimé des sentiments qui n'étaient pas les miens, d'avoir volé mon identité en quelque sorte hihi !

Les pauvres n'ont pas compris que je vois les choses différemment, mais allez ! C'est pas grave, de toute façon je suis sans défense dans ma position, et les premiers à m'enculer c'est mes parents. Je déconne, je sais qu'ils m'aiment les pauvres, je suis le seul évènement de leur vie morne, ils ont envie de me montrer au monde entier, et je les aime aussi, c'est juste que j'aime pas qu'on parle à ma place. Bon je dois aller boire mon biberon ! Je vous laisse ! Bisous !

jeudi 5 octobre 2006

La meteo avec monsieur bricolage tu nu nu nu nu

Ker Gournal,

Je jouais à Kirby lorsqu’une question m’a frappé le cerveau, je me suis demandé si Kirby avait jamais songé à se suicider. Mais est-il seulement capable de penser ? D’où sort cette boule rose, quelles sont ses attentes dans la vie, ses buts, ses sentiments ? J’ai bien peur que le mystère reste total. Quoique, en fait nan, j’ai pas peur.



Par la suite j’ai imaginé un mec sur Rezog qui s’appelerait Cœur_Bi59, et qui aimerait : les amis, voyager, rire.

L'horreur.

Quelle solitude que celle du prince sans royaume, citation extraite de l’Echine du Diable, film que je recommande évidemment à tout le monde, même si les recommandations n’intéressent généralement que ceux qui recommandent.



« Ouais tes goûts, qu’est-ce que j’en ai à foutre de tes goûts ? » c’est évident, par contre, une situation délicate, et ça serait un euphémisme, serait celle où on se demanderait « qu’est-ce que j’en ai à foutre de mes goûts ? » En tant que grand habitué de la dépression, que je recommande à tout le monde aussi, je suis passé par là. La réponse qu’il faut se dire est simple : « pitié j’en ai quelque chose à foutre de mes goûts, il me reste que ça »

Je fume des clopes faites par mes soins avec une machine à tubes. Elles sont toutes plus ratées les unes que les autres, j’aimerais qu’il y ait des euros à dépenser sur mon compte en banque, vous savez genre pouvoir retirer un billet de 20 euros sans me prendre la tête sur ce qu’il restera. Avec ça je pourrais acheter un paquet de clopes.

Dans mon lecteur, le mec de Coldplay chante « we never change, do we ? » Les paroles des chansons sont souvent connes, alors même que les mélodies semblent si hautes et transcendantes, dépassant toute intelligence possible. Bizarre.

Minus frère dort sur le clic clac. Puisse-t-il faire de jolis rêves, et s’il fait d’affreux cauchemars je serai là pour le rassurer, et oui je suis comme ça moi, très protecteur.

mercredi 4 octobre 2006

Flash info

Une femme a été inculpée suite à son passage aux Z'amours sur France 2 où elle a donné un coup de carton un peu trop violent à son mari.

mardi 3 octobre 2006

L_ RO_E _E L_ FOR_ _ NE

Pour un million d’euros, je propose un « D » comme « daube ». Cet été on a eu la chance de voir réapparaître sur nos petits écrans (devenus écrans plasma géants avec la modernité quand même) une émission classée « culte » par je ne sais quelle obscure confrérie bovine.

Il paraissait, d’après les sondages, que « ça nous manquait ». Tu parles, j’imagine les connards de sondeurs qui vont faire chier dans le métro :

- Bonjour, je travaille au service programmes et divertissements sur TF1, ça vous dirait le retour de La Roue De La Fortune ?

- Euh…ouais, pourquoi pas…(ce con va me faire rater ma station)

Quelque temps + tard, réunion brainstorming dans les locaux de la Tour Infernale. Qu’est-ce qu’on va changer, qu’est-ce qu’on va garder ?

- Je propose de changer le look de la roue…qu’elle soit + carrée…

- Mais il faut pouvoir la faire tourner, tu sais.

- Ah hum…eh ! Une roue en images de synthèse ?

- Non, non, il faut garder l’effort des candidats qui tournent la roue avec leur bras empli d’espoir, de chance, la superstition joue beaucoup. Le cliquetis du médiator qui claque entre les tiges, c’est très humain…comment dire, très hum…presque naturel, quasi-rural, ça ajoute à la magie.

- Dans ce cas, on pourrait créer une mythologie autour de la roue, dire qu’elle a été trouvée en Egypte ou dans un temple Cambodgien perdu dans la jungle.

- Oh, non…on n’est pas dans Fort Boyard, ça serait ridicule.

- Bon alors, niveau présentateurs. On reprend Christian Morin ?

- Je ne crois pas que ça soit possible…il sort des CD de clarinette, on veut redynamiser l’émission, pas en faire « des chiffres et des lettres 2 ».

- Il avait pourtant une grande classe je trouvais, un peu à la James Bond…

- Mouarf, t’as déjà vu James Bond buter un Russe à coups de clarinette ? Ton Christian Morin, il la classe d’un enterrement. On est là pour divertir, pas pour que le spectateur se dise que le vieux va rejoindre son cercueil juste après. Il est trop vieux je te dis.

- Et Annie Pujol ?

- Quoi Annie Pujol, trop vieille aussi. Enfin, à l’époque elle pouvait sembler jeune, mais les temps ont changé. A 35 ans on est périmés aujourd’hui. Il faudrait une bombasse style porno.

- Pour le dynamisme, je pense à Dechavanne.

- Il est pas vieux ?

- Si, mais du moment qu’il saute partout et fait des blagues pipi caca on le croit encore jeune.

- Ok…et puis ?

- Victoria…mmm...

- C’est qui ?

- Euh oui, Victoria ? Tu peux sortir de dessous le bureau s’il te plaît ? Je te présente Victoria, elle suce comme…euh…je veux dire, elle retourne les lettres comme une déesse. Haha !

- Héhé !

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Donc l’émission passe, c’est naze comme on s’y attend, mais quand on coupe le son et qu’on fait des choses à côté, ça va.

Les candidats sont vraiment à gerber, ils font partie de cette nouvelle race de candidats des jeux télévisés, qui sont triés sur le volet et super zélés. Comme ceux qui parlent à Crésus en lui disant « Bonjour Crésus, ça va ? Hihi » ou pire, qui parlent aux ptits bonhommes ratés en 3D dans Attention A La Marche. Je crois que c’est Lagaf qui a instauré ça avec « Bill » vous vous souvenez, le personnage soi-disant extraterrestre tout moche genre père de Crazy Frog, et probablement réalisé par un pauvre étudiant qui rêverait de bosser chez Pixar. Bref les nouveaux candidats sont très bavards, très impertinents, comme si des centenaires de télé leur avaient appris à faire le show minimum. C’est très bien tout ça, sauf qu’ils craignent et sont pas drôles.

Une candidate très enjouée propose le « Q » et notre Dechavanne sort sa feinte qui tue : « Ah…c’était bien proposé ! » avec le petit clin d’œil. Il attend toujours les lettres Q et P pour pouvoir faire rire. Le problème c’est qu’au bout de 500 fois euh bah voilà quoi.

Ce qui m’horripile le +, c’est un changement dont peu de gens se rendent compte : Victoria appuie sur les touches lumineuses et elles se changent d’elles-mêmes. Autrement dit, on est passé du temps où je fantasmais lorsque Annie Pujol tournait les carreaux lumineux et qu’on les voyait pivoter pour révéler leur secret, à la nouvelle génération entièrement électronique où ça change direct sans bouger. La honte.

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En parlant de roue, ça me rappelle un jeu que j’avais inventé avec Yamayo au lycée. La roue de la mort. On prenait un crayon, on le faisait tourner d’un coup sec, et lorsqu’il s’arrêtait et que la mine désignait un élève, et bah ça voulait dire que cet élève devait mourir.

Evidemment, aucune magie, aucun pouvoir occulte ne parvenait à rendre la chose effective. Mais bon, on s’amusait bien à tuer virtuellement nos camarades de classe qu’on détestait à peu près en majorité.

Ils devraient faire ça à la télé, la « roue de l’infortune », où chaque somme d’argent sur la roue est remplacée par une mort atroce. « Oh ! Non ! La case Euthanasie ! C’est pas de chance, je vois dans le public votre femme Josiane qui pleure…» et la délicieuse Victoria de venir chercher le candidat en tenue d’infirmière pour l’installer sur une table et lui enfoncer une seringue.

Eh bah quoi, on peut toujours rêver hein.


PS : je suis dégoûté parce que j’ai écrit ce truc au 1er septembre, et y’a pas longtemps j’ai vu un sketch des guignols un peu du même genre, c’est pas juste de piquer mes idées, même si elles étaient bien cachées dans mon pc à l’abri du monde entier, je suis sûr qu’ils l’ont hacké comme dans mission impossible quand tom cruise hacke l’ordi de la CIA (je dis ça j’en sais rien mais c’est le genre). Enfin bon, l’idée que je puisse penser comme Bruno Gaccio me donne des frissons d’effroi.

J'avais demandé un plat de caca, c'est quoi cette merde là ?

J’ai vu une personne allongée dans mon lit, recouverte par les couvertures. J’ai voulu la secouer pour la réveiller, et sa tête s’est mise à voler partout dans la chambre.

Je suis descendu à la cuisine pour chercher à manger. Il faisait nuit. Il y avait des enfants assis sur les marches de l’escalier. Ils semblaient tristes et fatigués. Bizarrement, je passai à côté d’eux en les ignorant. J’étais concentré sur quelque chose dont je n’ai aucun souvenir. Avec le recul, je me dis que j’aurais du les prendre en photo ces petits fantômes.

J’ai été violé par des démons, une main invisible qui a fouillé mon corps alors que j’étais immobilisé, puis deux personnes qui ont essayé de m’étouffer et m’étrangler à tour de rôle. C’est cool l’enfer, tellement cool que c’est pas cool. Finalement, entre Disney et les démons, que choisir puisque rien ne va ?

J’essaie de vivre normalement, mais c’est difficile. Parfois j’ai envie de me laisser mourir, ne plus manger, juste dormir et si possible ne pas me réveiller. Parfois mon regard à moitié éteint tombe sur le sol, je vois les poussières comme d’insolents insectes fossilisés, vestiges de choses qui furent et que se sont effritées. Puis je regarde la table, la chaise, et dans ma tête plus rien n’a aucun sens, qu’est-ce qui sert à quoi, qui a inventé ça, non merci, ça me dit rien, au secours. Parfois je me dis que je dois manger, me lever, sortir, aller dans des magasins. Puis, une fois dans la rue, je m’aperçois que je presse le pas pour en finir au plus vite, en évitant le maximum de gens. Alors le petit ange sur mon épaule gauche me dit qu’il faut ralentir, profiter de la ballade. Je dis ok, je me calme. Mais le décor est dépourvu d’attrait. Et je me dis avec désespoir que je ressentirais la même chose dans n’importe quelle ville du monde.

Je croise tout de même des gens qui me dégoûtent. Le petit ange me demande pourquoi, avec sa voix si douce et naïve. Je ne sais pas. Tout.

Et ça va mal, et pourquoi ? Pour tout aussi.

Dans les magasins, je regarde d’un œil inquiet toutes les choses. Je sais que certaines devraient m’intéresser, mais à chaque fois il faut ranimer une flamme éteinte. Même pour des choses divertissantes comme les mangas, les jeux video, les dvd, dont l’intérêt devrait être tout naturel.

Le petit ange me dit « tiens, regarde ça ! c’est cool, non ? tu aimes bien, non ? » Je réponds « ouais ouais » d’un air désabusé, et le pauvre fait la moue. Il dit que ce n’est pas agréable de sortir avec moi. Je lui réponds que s’il n’est pas content il peut aller se faire foutre, me laisser seul. Je lui ai rien demandé. Et il se remet à bouder.

C’est quoi ça, une description en large et en travers de la dépression ? Ok, passons à autre chose.

Mais quoi, je sais pas moi. Je suis las. Parfois même, l’étrange et l’inconnu ne m’intéressent plus, ce qui est à la fois paradoxal et grave.

Oui, certaines choses sont bien mystérieuses, et alors ? Si ça leur plaît de se la péter. Moi j’ai la flemme de les analyser ou chercher à les comprendre, la drague a assez duré. Toute ma putain d’adolescence à chercher des explications avant de me résigner à ne plus en chercher. Je me suis désintéressé, bientôt je serai un vrai psychopathe, sans aucuns sentiments. Et alors, devinez quoi ? Je m’en fous.

Une hallucination ? Oh mais c’est magnifique ! D’où ça vient ? Je sais pas et je m’en fous, c’est clair ?

Les trucs dans l’espace, qu’ils gardent leurs précieux secrets. De toute façon je suis sûr que les réponses sont décevantes. Même le scénario le plus élaboré de Dieu me ferait bailler d’ennui. Le sens de la vie, mouarf, c’est plutôt qu’est-ce qu’on va écouter comme CD quand celui qui passe sera fini.

Ce petit ange, il essaie de me donner de bons conseils, il est gentil et adorable, même si je le hais. Parce qu’il a sa notion des « bons conseils », et j’ai la mienne. Et je sais que la sienne est répandue dans la majorité des trous du cul qui peuplent ce pays. Parfois je lui fous une baffe dans la gueule, et il tombe derrière mon dos. Je ne me retourne même pas pour le ramasser, il va me coller au cul comme une merde et voilà.

Quant au petit démon, que je n’ai pas encore mentionné, j’ai fusionné avec. Voilà un poids en moins pour mon épaule droite.